Nous passons les deux jours suivants à prendre la mesure de notre environnement. Balade à pied et en voiture, volte-face parfois car la route n'est praticable qu'en convoi par endroits. Entre Kikberg et Vardo, la route est souvent difficile ! Je retrouve avec plaisir Skallelv , où j'ai de bons souvenirs. La rivière est prise dans la glace et le spectacle est magnifique.
En soirée, je m'échappe à la falaise d'Ekkeroy, dans une solitude toute relative puisque je partage l'endroit avec des dizaines de milliers de mouettes tridactyles (kittiwakes en anglais). Je rentre à pied sous une tempête de neige qui fouette le sang. La tempête fait rage, s'arrête, reprend, revient. Une aurore s'annonce, repart, revient, repart. La météo norvégienne est pleine de rebondissements. Le lendemain matin, le vent souffle avec force, couvrant de neige la plage.
Après cette bonne chute de neige, balade à nouveau vers et au pied de la falaise, dans l'espoir de retrouver l'aigle et le renard familiers des lieux. Ce ne sera pas pour aujourd'hui, ce sont plutôt les chasse-neiges qui œuvrent sur la route. Les envols de mouettes forment des tableaux mouvants de toute beauté.
En quittant Ekkeroy, on peut aller à droite : Vardo, ou à gauche, à Vadso. On choisit Vadso, mais là encore on est bientôt rejoints par la neige et le vent. Les lumières sont toujours aussi magiques. Un renne nous surveille, de loin. A 16 heures, tous les petits commerces ferment. Les supermarchés, eux, restent ouverts jusqu'à très tard le soir. Dans la plupart, il y a un coin wifi, des toilettes (propres), parfois un coin boissons chaudes.
Au retour, deux lièvres variables fusent. Entre les hangars à bateaux et la route.
Nous rentrons pour notre dernière soirée à Ekkeroy. Demain, retour vers Kirkenes et vers la civilisation.
Le récit de la veille ici