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Lucie

Jaisalmer.


Après une nuit plutôt réconfortante, direction la terrasse de l'hôtel pour remettre la machine en route avec un bon petit déjeuner. Comme il me faut plus d'un demi litre de thé pour démarrer, ce matin ça va être très long, vu qu'il n'y a que des mini tasses à café. Et comme ce n'est pas en libre service, dès que j'ai bu mes trois gorgées, je dois me relever, expliquer que je ne veux que de l'eau chaude et pas un autre black tea. Mais on y arrive.

Nous partons pour la citadelle, aussi incroyable mais moins mystérieuse qu'hier soir. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la ville de Jaisalmer, vous trouverez plein d'infos sur le web. Je n'ai pas fait une étude assez poussée pour oser en livrer une synthèse.

Nous divaguons dans la ville. La machine commerciale est partout et très bien rodée. A chaque coin de rue, on nous propose des camels safaris, des pashminas, que sais-je encore.

Mais ce sont les temples jaïns qui nous retiennent. Pour un prix d'entrée modique, on peut tous les visiter, en laissant à chaque fois ses chaussures sous la surveillance intéressée d'un gardien.

Les horaires varient selon les temples. Mais à l'intérieur, on ne peut qu'être impressionné par l'incroyable finesse du travail.

Je remarque dans le temple des personnes qui ont la bouche couverte d'un mouchoir. Ce sont des croyants, car dans la religion jaïn, on balaie devant soi pour éviter d'écraser un insecte, on se couvre la bouche pour ne pas en avaler, (et on ne mange pas après le coucher du soleil). Idem, on ne mange pas de légumes racines dont la récolte pourrait être fatale aux bactéries du sol. Et oui!

Ensuite, je discute un grand moment avec un fabricant-exportateur hindou de pièces en cashmere (et pashmina).

Toute sa famille (20 foyers d'une dizaine de personnes) a dû quitter la région du Cashmere indien dans les années 70, après des affrontements avec le Pakistan, durant lesquels leur cheptel est passé de 600 à 200 têtes. Ils ont laissé le troupeau à la garde des musulmans, qui leur revend la laine, et se sont tous expatriés au Rajasthan. Les pièces de tissu sont faites sur des métiers anciens, et tout semble d'excellente qualité. Il me montre ses pashminas( peu de pièces, ça tient dans deux attaché cases). Le prix d'achat de ces pashminas varie de 150 à 1500 euros (et on peut faire plus !), autant dire qu'il n'en vend jamais, mais c'est sa fierté. Je ne comprends pas tout ce qu'il me raconte mais j'apprends beaucoup de chose. J'en retiens que lui aussi est victime de la mondialisation, mais que conserver son savoir faire et le transmettre est un devoir pour lui.

On visite l'établissement de leurs voisins/cousins, magnifique hôtel qui donne au dessus du temple.

La chaleur monte; on échoue dans un petit restaurant local ou le cuistot enchaîne les chapatis avec une dextérité de pizzaiolo napolitain.

Sieste, blog, pensant qu'il fait chaud, et surtout pendant que Gérard va se faire tailler la barbe chez un coiffeur local. Il revient rasé de frais, et ravi. Puis balade au lac Gadi Sar, lieu de promenade de touristes indiens, qui louent des pédalos ou des barques, en attente du coucher de soleil. Certains nourrissent les silures. C'est très paisible. Retour à la nuit en passant par les ruelles.

On finit la journée au restaurant d'hier soir, malheureusement rejoint par des musiciens du désert qui empêche toute conversation et nous font rapidement battre en retraite. Notre chemin croise celui de nombreuses vaches, comme partout ailleurs.

A l'hôtel, notre linge sale, déposé ce matin, nous est rendu, propre, pour la très modique somme de 100 roupies (1,22 euro!).

Des touristes français viennent d'arriver et ont vécu quelques mésaventures en arrivant à Delhi. Nous compatissons...

Sortir des sentiers battus quand on voyage au Rajasthan est bien sûr possible, mais demande beaucoup d'énergie et du temps. Nous avons un peu abdiqué depuis notre départ de Pushkar, mais on va se reprendre!

Le récit de la veille ici

LE récit de la veille ici

Des infos sur Jalsaimer ici

Le restau local

La boutique de Cashmere ici ne donne que de vagues idées de ce que vous trouvez sur place

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